Danielle Mamin, qui assure la continuité de la CAMIR, aide ces personnes dans leurs démarches, les accompagne au SAJE (Service d’Aide Juridique aux Exilés), de même qu’au SPOP (Service de la POPulation) qui renouvelle ou pas leur titre de séjour.
Elle leur offre une écoute a3tentive, les accueille dans leurs difficultés quotidiennes, leurs inquiétudes et leurs angoisses, elle essaie de leur apporter l’aide concrète dont elles ont besoin, de les orienter là où elles peuvent recevoir de l’aide, et aussi de leur apporter un soutien moral, humain et chaleureux afin qu’elles se sentent reconnues, aidées et qu’elles ne sombrent pas dans la dépression.

En février 2011, la CAMIR accueille en son comité Mme Cécile Henchoz qui apporte un souffle régénérateur. Danielle et Cécile forment un duo efficace, autant pour l’accompagnement des requérant-e-s que pour l’organisation de la CAMIR qui se donne des statuts. Hélas, son passage à la CAMIR fut de trop courte durée. Une maladie incurable l’emporte le 2 janvier 2014. Son départ nous attriste tous, nous gardons le souvenir de son rayonnement, de sa joie communicative, de son engagement chaleureux et de son immense disponibilité. Si l’engagement de Cécile a été marquant, il ne faut pas oublier tous ceux et celles qui, à un moment ou à un autre, ont apporté leur aide précieuse : au cours de ces années, Danielle Mamin n’a jamais été seule.

Il faut aussi relever le soutien que reçoit la CAMIR dans son activité. Elle peut compter sur des dons ponctuels ou réguliers de membres sympathisants. Cela permet à l’association de payer ses frais administratifs, de téléphones, de déplacements et de démarches nombreuses. Elle peut aussi aider les requérant-e-s dans leurs démarches, leurs déplacements qui ne sont pas pris en charge par l’EVAM (Etablissement Vaudois d’Accueil aux Migrants) quand ils doivent se rendre à Lausanne, au SAJE ou chez des avocats privés, et pour des aides ponctuelles diverses dans leurs problèmes quotidiens.

En janvier 2016, une action parrainage, sous l’impulsion de Point d’Appui (Espace multiculturel des Eglises protestante et catholique) est mise sur pied à Vevey, en étroite collaboration avec Mme Marie-Laure de Preux, aumônier social et de rue dans la Riviera. Plus de 25 parrainages permettent à des bénéficiaires, célibataires ou à des familles, de rencontrer des citoyen-ne-s de la région pour des rencontres, des échanges amicaux, des cours de français, etc., leur permettant de mieux s’intégrer dans notre société et de se familiariser avec notre culture. Ce sont des échanges très riches qui s’établissent entre eux.

A la fin de 2016, des forces jeunes arrivent au sein de notre groupe. Le comité de la CAMIR s’étoffe. Une des nouvelles membres, en particulier, s’investit efficacement dans l’accompagnement des requérants déboutés de l’asile.

Appartenances a mis gracieusement ses locaux à disposition de la CAMIR dès le 5 mai 2008 jusqu’à aujourd’hui. Notre association lui en est vivement reconnaissante. Des changements intervenant à Appartenances, il n’était pas sûr que la CAMIR puisse y continuer encore longtemps ses permanences. Elle s’est alors adressée à la commune de Vevey qui lui ouvre à titre gracieux un local dans sa maison de quartier Villa Métisse, sise au 24, rue de l’Union. La CAMIR lui en sait gré, heureuse de cette ouverture des autorités à son égard. C’est le lundi 12 juin 2017 qu’elle y tient sa première activité d’accueil et d’accompagnement des réfugiés, selon l’horaire habituel.

La CAMIR, juin 2017.